Discrimination à l'embauche : privilégier la formation à la contrainte législative

Le Sénat vient de rajouter contre l'avis du gouvernement le CV anonyme dans le projet de loi sur l'égalité des chances. (cf :article de J. FROISSANT sur AgoraVox)

Si ça marchait, la parité homme/femme serait déjà respectée à l'assemblée nationale. Au coeur du système législatif lui même les effets de ce type de loi sont inopérants. Cela ne fonctionnera pas mieux pour la discrimination à l'embauche; aucune chance !

Il y a certainement dans la population (et certainement dans les mêmes proportions parmi les recruteurs) une fraction raciste. Mais elle est largement minoritaire et déjà hors la loi. Le racisme est interdit en France; c'est même un délit. A la force publique de faire respecter cette loi. Elle le fait.

Mais la discrimination à l'embauche est un problème bien réel : les statistiques (par exemple l'enquête du Cereq) sont parfaitement explicites sur l'ampleur du phénomène.

Cet état de faits, dépasse très largement la seule volonté des recruteurs sur le marché de l'emploi. Les sociologues parlent de discrimination systémique : c'est notre mode de fonctionnement à tous qui génère cet situation.

Une solution concrète consiste à ouvrir les yeux par la formation, la discussion et l'échange, de préférence à l'intérieur des entreprises, des gens qui considèrent cette situation comme anormale (voir inacceptable) mais participent passivement (malgré eux) à ce système.

Si chacune de ces personnes est éclairée sur ce sujet et comprend le fonctionnement de ce système, elle modifiera son mode d'action personnelle. Elle ne sera plus uniquement guidée par le système.

C'est ainsi que nous obtiendrons des évolutions saines, durables et fraternelles. Les circuits de recrutement s'ouvriront plus largement à tous ET sans rien renier du besoin des entreprises sur les compétences et les savoir-être indispensables à leur bon fonctionnement.

Ces formations existent, elles sont concrètes, positives, ludiques ni larmoyantes ni culpabilisantes.

Je travaille depuis 6 mois avec le Club FACE de Saint-Quentin-en-Yvelines et ses partenaires pour les construire.

Il faut maintenant les faire rentrer dans les entreprises qui le souhaitent. Elles sont beaucoup plus nombreuses qu'on le croit.